Sa conclusion : "Les ultras-riches se portent extrêmement bien, et on peut les taxer"
27 novembre 2013
"Les ultras-riches se portent extrêmement bien, et on peut les taxer"
C'est ce que nous dit Gabriel
Zucman, jeune économiste qui a publié en début de mois une enquête alarmante
sur l'évasion fiscale, La Richesse cachée des nations (Seuil).
Dans cet ouvrage, l'auteur dénonce l'ampleur de ce phénomène mais apporte
également des solutions concrètes pour lutter contre les paradis fiscaux.Il dénonce
l'ampleur du phénomène de la fraude fiscale aujourd'hui. Selon lui, nous
avons atteint "un record historique", celui de
8% du patrimoine financier des ménages, soit quasiment 6000 Milliards d’euros qui
représentent 200 Milliards par an détournés des budgets des états. Son étude
révèle notamment que l'évasion fiscale représente un "manque
à gagner de 20 milliards d'euros par an pour la France".Il évoque par
exemple que pour les trois pays que sont l’Allemagne, la France (180 Milliards
d’avoirs) et l’Italie, la Suisse à elle seule "vole", ce sont ses
termes, 15 Milliards d’euros de recette fiscale par an. La solution qu’il
propose ? Des droits de douane sur les exportations à hauteur de l’argent volé,
soit une taxe douanière de 30%.Le Luxembourg représente
également pour lui un vrai problème de par son intégration dans l’Union
Européenne qui lui offre des possibilités de blocage (droit de veto) des
mesures de lutte contre l’optimisation/évasion fiscale des entreprises qui font
sa fortune. Il pose dès lors la question de l’exclusion du Luxembourg de l’Union.Car même si des
mesures ont commencé à être prise on est encore très loin du compte, il
constate que depuis 2009, date où l’OCDE a décrété la fin du secret bancaire, l’argent
en Suisse a augmenté de 14% et de 25% pour l’ensemble des paradis fiscaux.Il recommande d’aller
beaucoup plus loin pour rompre avec la logique actuelle de demi-mesures, proposer
des sanctions concrètes, créer un registre financier des titres en circulation
dans le monde pour identifier qui possède ces produits financiers qui pourront
dès lors être taxés. Les outils existent dans les banques pour y parvenir, ne
manque plus qu’une forte volonté politique d’y parvenir.
Sa conclusion : "Les ultras-riches se portent extrêmement bien, et on peut les taxer"
Sa conclusion : "Les ultras-riches se portent extrêmement bien, et on peut les taxer"
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